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« Bonjour, je cherche un employeur | ft. Bell »
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Je cherche un employeur

Fichu désert. Pandore observa l'horizon, à la recherche d'un point précis. Elle n'était plus si loin, mais cette traversée avait été plus éprouvante qu'elle ne l'aurait cru. Heureusement que c'était bien payé. On l'avait engagé pour obtenir des plans de l'intérieur du Fort Saras, aussi, il lui fallait dans un premier temps y parvenir. Elle espérait bien que les soldats du fort la trouverait suffisamment suspicieuse pour l'y faire entrer en tant qu'individu insolite, pour la garder à l'intérieur jusqu'à ce que le général vienne éclaircir tout cela. Si elle jouait bien son coup, elle pourrait peut être même séduire ce vieux crouton et obtenir des plans plus détaillés encore. Enfin, tout ça c'était de bien jolis plans, qui n'entreraient en vigueur qu'une fois à l'intérieur.

Finalement, une haute falaise s'imposa face à elle, la jeune femme espérait que les soldats n'étaient pas en train de dormir et l'avait repéré, depuis là-haut. En effet, quelques minutes plus tard, des hommes armés arrivaient à ses côtés. Ils avaient estimés rapidement qu'elle n'était qu'une simple voyageuse, sans doute un peu perdue, et ils lui ordonnaient sèchement de faire demi-tour. Pandore, les yeux larmoyants, expliqua qu'elle errait depuis des jours, qu'elle n'avait plus d'eau, et que c'était la condamner à une mort certaine que de la renvoyer dans le désert. Elle avait besoin de vivre, elle était prête à payer pour cela, mais il fallait d'abord la conduire au fort. Un des soldats décida d'abattre son pied sur la jeune femme, comme pour lui signifier que des êtres supérieurs n'en avait rien à faire d'elle. Mais elle savait quoi faire. Rapidement, elle fondit sur lui pour commencer à se battre avec lui. Les autres les séparèrent rapidement, et c'est ainsi qu'elle fut escortée jusqu'à son objectif.

Les grandes portes du fort s'ouvrirent avec lenteur. Ses yeux azurs scrutaient chaque détail, chaque point à exploiter. Les couloirs se ressemblaient tous plus ou moins, mais cela n'affecta pas la jeune femme qui commençait à compter dans sa tête le nombre de pas, à mémoriser les tournants et les petits détails utiles. Jetée en cage, elle observa la manière dont était organisé les cellules. Classique. C'était une forteresse solide, avantageuse, mais pas imprenable. Enfin, à condition de savoir par où passer. Elle s'étira longuement, bâillant d'un air distrait. Elle n'avait pas arrêté de crapahuter depuis un bon moment. Un peu de repos ne lui ferait pas de mal, et le général n'arriverait pas avant un bout de temps, à priori. Elle s'allongea sur ce qui avait l'air d'être un lit, à en juger par la couverture miteuse et le vague oreiller dur. Peu importait.

Quelques temps plus tard, Pandore rouvrit les yeux, alerte. Elle avait entendu des pas. Elle se redressa, ne cherchant même pas à réarranger ses vêtements déjà pourris. Elle avait l'air d'une vagabonde, dans des grandes de étoffes de tissus marrons destiné à la protéger du soleil. Son sac avait été confisqué par la garde, mais elle avait caché ses couteaux de lancer soigneusement, et elle était même parvenue à conserver l'une de ses dagues. On était jamais trop prudent. La seule chose qu'elle se permit de faire, ce fut d'arranger vaguement ses cheveux feu, pour avoir l'air un tant soit peu mignonne. Si elle lui plaisait, ce serait plus facile d'arpenter le fort.

L'homme qui arriva face à elle était beaucoup plus jeune que ce qu'elle aurait cru. La trentaine, à peine. Ce qui l'importuna, ce fut ses yeux trop perçants. Elle n'était pas sûre qu'il soit du genre à marcher franc dans son jeu, d'autant qu'il n'avait pas l'air d'être là pour plaisanter. Pandore se sentait légèrement tendu, mais c'était une bonne chose ; cela se verrait dans ses yeux, elle pourrait en jouer par la suite. Ses yeux azurés se plantèrent dans ceux de son interlocuteur, attendant un quelconque verdict. Elle se pinça la lèvre inférieure, comme embêtée. C'était une jeune femme après tout.

« Je suis désolée pour l'altercation avec les soldats. Je me suis emportée, mais j'avais vraiment besoin de votre aide ! »
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«Fort bien. Toutefois, la politesse prend une toute autre saveur lorsqu'elle s'exprime derrière des barreaux. Mais heureusement, ou malheureusement pour toi, il est l'heure de dîner et je n'ai point de temps à perdre dans les cachots.»

Le blond fit un grand geste, auquel le geôlier répondit par l'ouverture de la cage. Il attrapa le bras de la jeune femme et, ni une ni deux, l'emmena directement auprès de son supérieur. Le général hocha la tête, tourna les talons, et commença à se diriger vers un imposant escalier en colimaçon, mais s'arrêta néanmoins pour intimer ses directives.

«Bert, fais-donc parvenir aux cuisines d'ajouter un couvert. Je m'occuperais moi-même de l'interrogatoire.»

Le soldat fit claquer ses bottes. Il s'empressa de rejoindre un couloir qui, selon toute vraisemblance, menait également aux fourneaux. En réalité, Fort Saras, de par sa position avantageuse, faisait rarement l'objet d'intrusions : l'un des symboles de cette quasi-invulnérabilité était que les cellules n'avaient pas été utilisées depuis des années, et que lorsque menace il y avait, elle était généralement abattue sur le champ.

«Tu as été bien téméraire de t'attaquer à des Algiz en garnison. Et surtout, extrêmement chanceuse que je me sois trouvé au fort à cet instant. Tout comme l'esclave se permet quelques excentricités lorsque le maître n'est pas là, les soldats auraient été moins commodes si ils n'avaient pas été sous mon commandement. Les femmes devraient pertinemment savoir qu'elles sont la cible de bien des pulsions, fussent-elles armées ou pas, car qu'est-ce qu'un talent au combat contre tout un groupe de prédateurs.»

Après deux bonnes minutes à gravir les marches, il atteignit finalement une large porte en bois qu'il poussa doucement de la main droite. Le général s'avança le premier, la tête haute, et toujours en gardant un œil sur les faits de son invité, alla s'asseoir au bout de la grande table préparée pour l'occasion.

«Mes lieutenants ne sont pas là ; aussi nous dînerons tous les deux pour ce soir. Je te conseillerais bien de profiter de l'occasion pour parler à cœur ouvert, sans détour et sans entourloupes, car quoi qu'on en dise, tu restes une prisonnière dans cette forteresse, et je pourrais bien être ton bourreau.»

Il sourit tendrement.

«Point de menace là-dedans. Ou peut-être bien que si ? Comme je l'ai dis, cela dépendra de ton comportement. Je suis un homme pragmatique, je ne massacre pas les humains pour le plaisir, mais simplement lorsqu'ils menacent la sécurité de mon peuple.»

Une autre porte s'ouvra en fond, laquelle laissa passer un Algiz trapu, deux grands plats dans les mains. Le pas assuré, il vint déposer le repas à la place du général, puis à celle de la jeune femme aux cheveux roux. Aussitôt servi, le général congédia le serviteur et plongea son regard dans celui de la jeune femme.

«Commençons, et ne parle pas la bouche pleine. Je ne passerais pas par quatre chemins : qui es-tu, d'où viens-tu et qu'est-ce que tu viens faire à la frontière d'Ilmyde ?»
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Pandore mima un sourire soulagé lorsqu'il fit signe d'ouvrir sa cage. Elle l'écouta quelques secondes, avant d'oublier complètement son interlocuteur pour se concentrer sur son nombre de pas. Elle le suivait dans le dédale, estimant sa taille et observant attentivement chaque porte devant laquelle il passait. La jeune femme comptait maintenant les entrées, se représentant mentalement l'intérieur du fort. Elle reprit vaguement conscience des dires de son interlocuteur. Seul ? Hm. Peut être qu'elle pouvait envisager quelque chose. Il lui fallait se décider, mais elle ne savait pas réellement quelle serait la marche la plus audacieuse à suivre. Pensive, elle s'assit à la table, scrutant le serviteur qui amenait le plat. Pourquoi pas, après tout.

Dans son rôle de vagabonde, elle hocha nerveusement la tête lorsqu'il lui intima de ne pas parler la bouche pleine, et se jeta littéralement sur la nourriture, sans prendre en compte les couverts. Elle engloutissait la chose à vive allure, car si elle errait réellement depuis des jours, elle devait avoir l'air affamée. Une fois la majeure partie du plat englouti, elle entreprit de répondre aux questions du dit général.

« J-Je... Je m'appelle Anémone. Je vivais à Kireïde, dans les taudis. Mes amis et moi, nous en avons eu marre de vivre sous le joug des riches, et nous avions décidé de remédier à tout ça.. Mais ça ne s'est pas bien passé, et on nous a envoyé au fort du désert en punition. L'un de mes camarades a été sévèrement blessé après avoir manqué de respect à un officier, et nous avons cherché à fuir vers Ilmyde. Après ça, on a erré dans le désert, mais deux de mes amis ont préféré faire demi-tour, et le dernier m'a abandonné pendant la nuit. J'espérais pouvoir atteindre la frontière et trouver l'hospitalité dans votre pays. »

Durant son petit manège, Pandore se tortillait sur la chaise. Il lui arrivait de passer une main maladroite dans ses cheveux, voir de jouer avec ses doigts. Elle s'efforçait de prendre un air un peu triste, un peu abattu, mais dès lors qu'elle redressa les yeux vers l'homme qui lui faisait face, son visage se ferma, sérieux. Elle tendit l'oreille, cherchant à deviner s'ils étaient véritablement seuls. Peu importait au final, c'était une occasion qu'elle espérait.

« Bien, ça, c'était la version officielle. La version officieuse, c'est que j'ai été envoyée pour récupérer les plans de ce fort. Soyons clair : c'est assez mal payé vu le risque que je prend, et ce que je cherche, ce n'est pas un plan dingue une fois de temps en temps. Je veux un employeur. Un employeur à long terme, qui me paye bien et qui reconnaisse mes qualités. Ma spécialité c'est l'espionnage. Elle planta ses yeux azur dans ceux de l'homme. Je veux que vous soyez mon employeur. Vous n'êtes pas stupide ; vous êtes prêt à utiliser tout ceux qui peuvent être utiles pour défendre votre peuple. Je me fiche de qui m'emploie ou pour quelles raisons, ça ne me regarde pas. Je viens d'Asmosa, au fait. Mais je peux me rendre n'importe où si ça vous arrange. »

Elle hésita, cherchant à deviner les prochains gestes de l'homme, au cas où il souhaiterait lui faire couper la tête sur le champ. Elle n'était pas très sûre de savoir s'il avait marché ou non dans son petit manège plus tôt, ou s'il avait déjà deviné, mais dans tous les cas, elle se tenait prête à bondir vers l'issue la plus proche au moindre problème.
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«D'aucuns disent que la témérité est un défaut.. Moi, je vois plutôt cela comme une force. Vois-tu, tout le monde n'a pas le mental prompt à s'accrocher ardemment à ses ambitions, jusqu'à risquer son corps pour évoluer. C'est pourtant là une condition essentielle à toute personne aspirant à la grandeur, ou tout du moins, à une meilleure vie ! Mais, attention à ne pas confondre témérité et stupidité : quand l'un dicte de prendre les bons risques au bon moment, l'autre incarne son strict opposé. Si ça peut te rassurer, j'ai du mal à savoir si ton intervention ici relevait du courage ou de l'idiotie. Après tout, si tu te revendiques espionne, tu dois avoir plus d'un tour dans ton sac, pas vrai ? Laisse-moi cependant émettre une réserve quant à ta proposition : je te trouve bien bavarde, pour une professionnelle de la discrétion, et bien que ton employeur ne semble point répondre à tes besoins, faire preuve d'un peu plus de loyauté aurait pu, qui sait, adoucir mon regard sur ton cas.»

Le blond, un petit sourire en coin, fit glisser une coupe à moitié-pleine jusqu'à ses lèvres.

«Soit, tu veux que je t'engage. Et bien que tes aptitudes en marchandage laissent à désirer, j'ai l’œil pour jauger les individus : je crois que tu dis vrai, et qu'en l'échange d'une vie confortable, ta loyauté me serait acquise. C'est un bon point pour toi, que dis-je, une excellente chose pour la suite des négociations ! Mais, voilà, une question me taraude : pourquoi devrai-je engager une espionne qui, malgré tout, s'est faite capturer au sein d'une forteresse dont elle ne savait rien, et dont, finalement, je ne connais ni les réelles compétences, ni ce qu'elle pourrait apporter à ma patrie ?»

Il la gratifia d'un haussement de sourcil.

«Un obstacle de taille pour toi, si tu veux mon avis.»

Détendu au possible, il croqua dans un met, le reposa, et prit une bouchée d'un autre. Bell, dans son état, donnait l'impression que toute chose en ces lieux lui était due. Un serviteur vint remplacer certains plats et, pour ceux qui le voulaient, remplir les coupes à ras-bord.

«C'est pour cette raison que je te propose un marché.»

Le général reprit un air plus sérieux, et dirigea son regard perçant sur la jeune femme.

«Il y a, dans mes bureaux, une missive importante provenant directement de Valtac, peut-être même du roi Oadyn, qui sait. Ce simple bout de papier contient des informations qui, je le crains, pourraient nuire à notre patrie si elles tombaient dans les mains des humains. Ô malheur.»

Il pencha légèrement la tête.

«Je te propose de trouver ces bureaux, de voler la missive, et de revenir me la remettre en mains propres ici-même. Les rares personnes qui te connaissent à Saras savent que tu es une captive, et n'hésiteront point à t'avaler toute crue si elles t'aperçoivent dans les couloirs. N'est-ce pas là une belle démonstration de tes aptitudes ? Atteindre l'endroit le mieux protégé de ce donjon, récupérer un document important et parvenir à t'enfuir. Je ne serais pas regardant sur les moyens, tant qu'aucun de mes soldats n'est tué dans l'opération. Ce qui n'est, bien évidemment, pas réciproque. Soit ! Anémone, ou qui que tu sois, tu as tout misé en venant jusqu'à moi, sauras-tu me prouver que c'était bien de la témérité, ou la simple bévue d'une folle ?»


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Pandore ne peut s'empêcher de sourire. Elle n'avait ni mentionné le nom de son employeur, ni l'endroit où elle avait été engagé. Seul le but avait été évoqué, mais l'homme en face d'elle avait trouvé ses propres réponses semblait-il. Son sourire s'effaça progressivement lorsqu'il jugea qu'il ne connaissait pas suffisamment ses compétences. Mortellement sérieuse, la jeune femme écouta avec attention ce que lui disait l'homme, observant le mouvement de ses yeux, la manière dont il agitait ses mains. C'était de précieuses informations que donnait son corps. Elle s'empara du verre à peine rempli d'un geste bien plus assurée que quelques minutes plus tôt, humant vaguement les nouveaux plats qui s'enchaînaient. Elle se contenta d'une gorgée, avant de passer sa langue sur ses lèvres.

« Démonstration. Soit. Je ne les tuerais pas. Certains d'entre eux risquent néanmoins d'être incapacités pour quelques heures. Pandore leva la tête, retournant rapidement à ses calculs. Elle avait compté ses pas, ce qui lui conférait une idée approximative de la taille du bâtiment, en plus de ce qu'elle avait vu de l'extérieur. Elle se releva, jetant un regard à son futur employeur. Je ne lésinerais pas sur les moyens, puisque c'est si gentiment demandé. »

Elle prit le partit d'attendre le passage du prochain serviteur pour observer sa démarche, ses vêtements, son allure. Après une brève seconde, elle se hasarda à demander :

« Excusez-moi, où sont les latrines ? »

Elle s'occuperait de lui dérober ses vêtements dès qu'ils auraient approchés d'une pièce vide. Il lui suffirait de se faire passer pour un serviteur pour déambuler plus ou moins librement dans la place, et quant à la position du bureau du général, il lui faudrait faire preuve de plus d'astuces. En général, c'était à un endroit stratégique, donc pas du côté exposé à la frontière. S'il se faisait bombarder, c'était un mauvais plan. Dans un endroit relativement inaccessible des premiers types de projectiles, mais suffisamment au cœur de la place pour que chacun puisse s'y rendre au moindre problème. Sans doute gardé ; sinon, il ne lui aurait pas demandé d'éviter de tuer les gardes, il devait savoir qu'elle pouvait se faufiler. D'un air distrait, elle suivit le serviteur tout en continuant de compter. Les étages ne devaient pas être si différents les uns des autres. Puis, au moment où le serviteur annonce qu'elle est arrivée, elle le maintient et l'assomme d'un coup sec, l'entraînant rapidement à l'intérieur. Bon. Maintenant, se changer, arranger ses cheveux, organiser son matériel pour le sortir en cas de besoin. Le plan continuait, tranquillement. Elle rhabilla le serviteur avec ses propres guenilles, emmitouflant sa tête dans le tissu marron afin de dissimuler plus ou moins son visage. Elle tenta vaguement de l'asseoir dessus, pour faire croire qu'un gueux s'était simplement endormi là, ou évanoui. Cela ne devrait pas lui poser de problèmes dans la seconde, à priori.
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Le serviteur fut docile. Il mena l'invité jusqu'à sa destination avec un air benêt, comme si, pour la première fois de sa carrière de larbin, il avait l'occasion de diriger une ravissante jeune fille parmi les couloirs. Chose vraie, d'ailleurs : le brave Henry était né dans un village proche de la frontière, et par conséquent, il n'avait pas eu d'autre choix que de se mettre au service de l'armée de Saras pour gagner son pain. Jusqu'ici, il n'avait jamais manqué à son devoir : ponctualité, labeur et obéissance étaient ses mots d'ordres, et on l'avait plusieurs fois félicité pour son application au travail. Toutefois, la rousse trahit sa confiance pour lui asséner un coup et, pire encore, le cacha dans les toilettes : le jeune Algiz, n'ayant point le temps de réagir, fut assommé pour un bon moment, sans compter les innombrables préjudices émotionnels qui resteraient après coup. La jeune femme s'habilla alors, prête à exécuter son plan machiavélique d'infiltration du château : forte de son nouveau déguisement, elle put enfin s'intéresser à son itinéraire. Elle remarqua tout d'abord, pendant qu'elle dépossédait le gueux de ses vêtements, que celui-ci détenait un petit mot dans sa poche, un bout déchiré de parchemin sur lequel on avait écrit à l'encre noire. On y avait marqué «Tour de garde d'Aleor», probablement un ordre d'un gradé étant donné la précision de l'écriture.

Ceci fait, la jeune femme put jeter un œil hors des latrines. Elle vit un long couloir qui semblait relier deux endroits, probablement un des passages les plus proches de la paroi, dans la mesure où on y trouvait aucune fenêtre. D'un côté, il y avait le passage par où Henry et Pandore étaient passés, sans guère plus d'éléments intéressants, et de l'autre, à une vingtaine de mètres, il y avait trois portes : les deux premières, en bois simple, étaient encastrées dans le mur de droite, tandis que l'autre, bien plus massive, faisait directement face au passage emprunté précédemment. Il n'y avait personne dans le couloir, mais en se rapprochant un peu, l'espionne se rendit compte que, au travers des murs, on pouvait percevoir plusieurs voix. Celle-ci se faisaient plus fortes à mesure qu'on se rapprochait de l'énorme porte en fer, et avec un peu de jugeote, on pouvait même supposer le nombre de personnes qui s'y trouvaient : environ trois ou quatre Algiz.

Que faire ?
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Pandore se saisit du bout de papier avant d'observer son environnement. Deux portes sur la droite du couloir, trop proche de la paroi. Une porte en face, sans un doute un passage pour d'autres ailes du fort. L'information était intéressante. Son déguisement de serviteur, elle pourrait facilement faire passer tout ceci en douceur. Elle s'échauffa un peu, tâchant d'imiter le pas humble et légèrement soumis du domestique, passant la lourde porte d'où s'échappait les voix. Elle observa les trois algiz qui la dévisagèrent, méfiant, ne comprenant visiblement ce qu'une domestique venait faire ici. Un quatrième algiz, à l'uniforme plus élégant haussa un sourcil, avant qu'elle ne joue de sa petite voix intimidé.

« On m'a demandé de vous remettre ceci, en précisant que c'était urgent car un prisonnier s'est échappé. »

L'homme se saisit du papier avant de tourner les talons en ordonnant aux trois autres hommes de le suivre, ne manquant pas de signaler à la domestique de retourner au travail. Pandore eut un sourire discret tandis que l'homme s'éloignait, observant à nouveau ses environs. Les escaliers qui montaient lui inspiraient plutôt confiance. Elle verrait bien. De nouveaux couloirs s'offraient à elle, et elle devait bien reconnaître une chose, elle était perdue. Méfiante, la jeune femme ne changea pas d'attitudes en entendant des pas venir vers elle. Un autre homme la dévisagea, déduisant simplement qu'il s'agissait d'une domestique.

« Que fais-tu ici ?
-Je me suis perdue. J'ai été engagée il y a peu, et l'on m'a demandé de remettre un ordre urgent au général, dans son bureau. Seulement... Tous les murs se ressemblent, je suis incapable de retrouver mon chemin. »

L'homme semblait méfiant ; on ne devait pas engager n'importe qui. Pandore espérait qu'il réfléchirait plus avec ce qu'il avait sous la ceinture. Un doux sourire séducteur se plaça sur son visage, alors qu'elle penchait légèrement sa poitrine vers l'avant.

« Je vois. J'imagine que les autres domestiques ont du trouver cela approprié pour t'apprendre la vie ici... Je vais t'y emmener. Peut être pourras-tu me rendre une faveur plus tard ?
-Certainement ! »

Son sourire se fit plus doux encore, alors qu'elle plongeait ses yeux dans les siens, presque comme un sous-entendu. L'homme commença à la guider dans les couloirs. Quelques tournants plus tard, alors que l'homme jetait de temps à autre de grossier coup d’œil à sa poitrine, mais alors qu'ils approchaient, la jeune femme se saisit rapidement d'une de ses dagues cachées et usa du pommeau pour assommer son compagnon. Devant elle, deux gardes qui s'empressèrent de pointer leurs armes – c'est à dire leurs griffes - vers la jeune femme, qui fonçait sur eux. L'espace était réduit, il fallait donc qu'elle soit plus agile et rapide qu'eux, ce qui n'était pas très difficile considérant qu'ils portaient des armures. Elle avait conscience que l’instinct animal en eux les rendraient plus difficiles à vaincre. C'est pourquoi elle choisit d'être fourbe. A la dernière seconde, elle effectua un saut, dégainant ses dagues avant des les planter dans les deux hommes. La blessure ne serait pas mortelle. Ils étaient désormais ralentis, et il lui fallait maintenant les assommer. Se servant de ses adversaires comme appuis pendant qu'ils étaient désarçonnés, elle passa dans le dos du premier, usant de sa jambe pour porter un coup puissant à la nuque. Le deuxième compris rapidement qu'il avait intérêt à appeler du renfort. Pandore le laissa filer. Il faudrait quelqu'un pour s'occuper des deux là, et elle ne devrait pas prendre trop de temps pour récupérer des papiers.

Une fois entrée, elle observa très rapidement la pièce du regard, avant d'observer le bureau. A demie-ouverte, une missive était entreposée au milieu de papier. Elle lu en diagonal ce qu'elle pouvait lire, s'assurant qu'il sagissait bien là de ce qu'elle cherchait. Maintenant, repartir. Elle connaissait l'endroit où elle allait, elle avait compté ses pas et observé les cachettes. Le chemin du retour serait nettement plus amusant ! La rouquine se faufila en dehors des bureaux, se précipitant vers sa première cachette. Les bruits de pas lourds se faisant entendre, elle se dépêcha de passer inaperçue en se servant d'une salle vide, derrière la porte en bois. La première fournée de garde passée, elle sautilla joyeusement jusqu'en bas des escaliers. Vide, car les gardes ne venaient pas de là. Son pas léger et furtif la conduisit jusqu'à la salle où elle avait laissé le Général, où un soldat était visiblement au rapport. Ce dernier se retourna vivement à l'arrivée, de la jeune femme, lui sautant dessus toutes griffes dehors. Pandore lâcha sa lettre pour se saisir de ses dagues et parer, laissant la force de son opposant le mettre à terre lorsqu'elle se déroba sur le côté. Son pied se posa sur l'enveloppe, qu'elle fit glisser jusqu'à l'autre bout de la pièce, aux pieds de Bell. Elle lui sourit, toujours sur ses gardes.

« Est-ce que l'on met fin à ce petit jeu, ou je dois me préparer à fuir ? »
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Il frappa dans ses mains.

«Magnifique. J'en suis presque déçu que tu sois humaine, vois-tu. Tu ne serais pas une Algiz, par hasard ? Peut-être une renarde, étant donné cette façon gracieuse dont tu te meus. Il m'est difficile d'accepter qu'il existe de si grands talents parmi mes adversaires. Quoi que, ayant passé cet exercice avec succès, tu n'as plus rien à craindre de mes crocs.»

Il pose la missive sur la table, souriant.

«En réalité, j'ai perdu du temps avec cette histoire, et j'ai mal sommeillé cette nuit. J'avais tout sauf envie de monter dans le donjon pour aller récupérer cette lettre ; ta présence sur les lieux était une aubaine, tu m'as épargné bien des tracas. Les escaliers de Fort Saras sont impraticables, n'est-ce pas ? J'ai maintes fois pensé à faire venir un architecte, mais je ne pense pas que le roi apprécierait que je fasse réaménager une fortification stratégique. Quoi qu'il en soit, c'était bien joué de ta part, car même si le château est en alerte, tu as accompli ta mission. Des blessés, peut-être ?»

Il se leva alors, s'approchant de la jeune femme avec une pomme dans la main. Il arriva à un bon mètre, et croqua dans sa pomme.

«Tu es engagée, hem..»

Le général fit une moue.

«Non, Anémone, c'est trop long. Imprononçable. Pas du tout adapté. Tu n'aurais pas un autre nom ? Plus élégant, si possible, car agent Anémone, ça ne colle pas. En tant que mon espionne personnelle, tu seras privilégiée, en dans ce cas précis, il te faudra plus que ton joli minois pour représenter mon charisme.»

Il rit alors.

«C'était le comble de la modestie. Plus sérieusement, comme promis, tu n'auras plus rien à craindre quant à ton salaire. Je suis le général des armées d'Ilmyde, et qui plus est, l'héritier de la famille Harper. Si ça ne te dit rien, sache seulement que je paie correctement mes subordonnés, à la hauteur du service qu'ils me rendent. Et avec les événements qui s'annoncent, je risque de te faire redoubler d'efforts.»

Bell retourna jusqu'à la table, et se mit à éplucher un autre fruit. Il fit signe à la jeune femme de s'approcher.

«Cela étant réglé, il est temps que nous ayons une petite conversation, toi et moi. Tu as des choses particulières à m'avouer, peut-être ? Même des détails embarrassants, je sais garder un secret. Mais par contre, je déteste qu'on me cache des choses ! C'est un peu contradictoire, n'est-ce pas ? Mais maintenant que tu es à mon service, il faudra t'y habituer. Principalement quand je ne suis sur le terrain. Et que je suis d'humeur taquine.»

Il ricana.

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Pandore eut un sourire léger aux compliments, mais ne se détendit réellement qu'à l'entente de la phrase qu'elle voulait entendre. L'homme en face elle, bien qu'arborant un regard surpris et interloqué ne dit rien. Son général avait parlé. Pandore s'assit sur la table, se saisissant à son tour d'un fruit, avant de répondre d'un air peu concerné.

« Un seul blessé. Pas mortellement, et le garde qui était avec lui pour chercher du renfort a sûrement dû déjà faire intervenir des gens pour les soins. Vous noterez qu'un serviteur doit encore être assommé dans les latrines de cet étage, sans vêtements et peut être traumatisé. Je ne sais pas vraiment, dit-elle en haussant les épaules. Elle planta ses yeux bleutés sur son employeur. Pandore. Je m'appelle Pandore. »

Et ça, c'était nettement plus sympathique qu'Anémone. Bien qu'elle n'eut rien de précis contre le prénom en question. Elle préférait juste le sien, quoi de plus normal ? Le nom de la famille Harper ne lui évoqua rien, mais elle enquêterait dessus plus tard. Elle préférait bien connaître son patron, s'assurer qu'il n'ait pas de faiblesse dont il faille s'occuper de ce côté là. Elle s'apprêtait à croquer dans sa pomme lorsque Bell lui demanda de façon très direct de lui avouer tous ses secrets. Pandore écarta le fruit, l'observant, le jaugeant. Pandore savait que c'était un homme qui prendrait sans doute mal si elle lui cachait des choses, mais il y en avait une qu'il risquait de vivre particulièrement mal. D'autant que vu ce que disait ses yeux, il serait de toute façon trop tard pour nier qu'il y avait quelque chose. Soupirante, la jeune femme croqua dans sa pomme, soulevant de sa main libre le haut de l'uniforme, dévoilant son ventre, et l'étrange marque qui gravait sa peau.

« Ça. Je ne suis pas une Algiz, mais disons que ça ne s'est pas joué à grand chose. »

Un peu hésitante, elle finit par demander :

« Est-ce que je dois m'en aller en quatrième vitesse ? »

Pandore n'avait jamais réellement compris cette notion de différence que les autres lui renvoyaient souvent à la figure. Mais elle en avait malgré elle pris l'habitude. Ses yeux se baissèrent, comme pour tâcher d'oublier ce moment.
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«Je vois.»

Il haussa un sourcil.

«Ce n'est pas plus mal, me diras-tu. Je n'ai point d'aversion pour ceux de ton genre, si ce n'est que vous portez un gêne malencontreux. Au contraire, votre part Algiz fait de vous, à mon sens, des êtres dont les vies sont bien plus précieuses que ceux des humains. J’interprète cela de la façon suivante : dans la décadence de ce monde, Grayling ne vous a pas abandonné ; elle vous a fais cadeau de la marque tangible de votre sang, car quand bien même vous ne pourriez pas retrouver votre forme véritable, vos origines n'ont pas totalement disparues pour autant.»

Le général reprit un sourire.

«Tout cela est très superstitieux, je te l'accorde, mais ainsi vont les choses à Ilmyde. Il parait que la foi déplace des montagnes, et j'ai bon espoir que la dévotion conjuguée du peuple pourra faire tourner, quant à elle, la roue du destin en sa faveur. De ce fait, tu n'as pas à t'en faire vis-à-vis de ce que tu es : ça ne gênera point nos affaires, et mes serviteurs ne seront pas non plus regardants là-dessus. Cela dit, il est vrai que certains des miens condamnent votre existence-même, et si je ne puis traiter ceux-la de sots, sois assurée que je ne rejoins en aucun cas leur opinion.»

Il haussa les épaules, le regard un peu perdu.

«Si tu veux mon avis, il serait bien plus bénéfique pour le royaume d'unir les Marqués sous notre barrière. Stratégiquement parlant, les discriminer ne mènera à rien.»

Ni triste, ni taquin, le blond se frotta les mains et retrouva un regard plus vif. Si sa pensée sur le sujet était toute tracée, il n'en demeurait pas moins conscient des limites d'une telle discussion. Ils ne changeraient pas les mœurs en débattant dans un château de la frontière, loin de là.

«Quoi qu'il en soit, en tant qu'espionne, tu occuperas ton temps libre comme tu le souhaites. Peu m'importe que tu vagabondes, arpentes les routes et visite le pays à ta façon : du moment qu'à l'instant même où tu recevras mes ordres, tu sauras vaquer à ton devoir, je n'aurai rien à redire de ton travail. Evidemment, il faudra m'apporter des résultats, mais ayant eu un avant-goût de tes capacités, je vais me permettre de ne pas trop me soucier de ce point. Je te ferais parvenir des courriers, je t'enverrai peut-être même parfois mes subordonnés pour te communiquer tes directives. Chose importante, il faudra te montrer prompte si tu fais l'acquisition d'informations sensibles, car le temps est le rouage essentiel de tout plan, et je n'ai, en ma qualité de général, point de temps à perdre.»

Il pencha légèrement la tête.

«Soit. Peut-être as-tu quelque chose à ajouter ? Je vais te faire préparer des quartiers, à moins que tu souhaites partir de suite pour une autre contrée. Si tout est compris, alors tu peux disposer. Je te ferais mandater très rapidement, tu peux en être assurée. Je pense avoir été clair, de toute façon.»

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